Avril
Déjà les beaux jours,
– la poussière,
Un ciel d’azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs ;
Un ciel d’azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs ;
Et rien de vert :
– à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs!
Les grands arbres aux rameaux noirs!
Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
– Ce n’est qu’après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose
Qui, souriante, sort de l’eau.
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose
Qui, souriante, sort de l’eau.
Gérard de Nerval, Odelettes
Le voleur (haiku)
Le voleur
M’a tout emporté, sauf
La lune qui était à ma fenêtre.
Ryokan
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